Marcelline, une octogénaire, vit depuis 63 ans à l’Impasse des Colibris. La pensionnaire de la maison y a aménagé à l’âge de 20 ans, avec son mari Anatole. À cette époque, le petit quartier de 6 maisons « avait l’odeur de la peinture fraîche et des projets ». En plus de cela, il n’existait pas encore de clôtures autour des jardins et il suffisait de traverser une petite allée pour se prêter « main forte entre voisins ».
Avec le temps, les enfants ont grandi et ont tous quitté le nid familial. Désormais, il ne reste plus que 6 personnes à l’Impasse des Colibris : Gustave, Marius, Joséphine, Rosalie et Marcelline et son mari Anatole. Au nom des vieilles querelles, tous ces individus ne s’adressent désormais la parole qu’en cas de nécessité absolue, du moins jusqu’à ce fameux matin où Gustave vient sonner à la porte de Marcelline.
Gustave apporte une nouvelle consternante : le nouveau maire de la ville a décidé de raser l’Impasse des Colibris. Fait encore plus curieux, ce maire n’est rien d’autre que le fils de l’un de leurs anciens voisins. Les six personnes décident alors d’enterrer leurs vieilles rancœurs et s’unissent pour conserver leurs maisons et préserver leurs souvenirs. Elles refusent d’abandonner la place publique avec ses pruniers, ses trois sapins et sa table. Elles apprécient d’ailleurs cette place car c’est sur elle que leurs enfants ont appris à marcher. De plus, elle a été témoin de leurs moments heureux et a vu leurs larmes.
Le projet du maire en lui-même est honorable : en effet, il veut tout simplement construire une nouvelle école à l’Impasse des Colibris. Toutefois, cela nécessite que les six voisins sacrifient leurs souvenirs, ce à quoi ils s’opposent farouchement. Pour manifester leur mécontentement, ils se lancent dans différentes opérations et mènent plusieurs actions totalement déjantées. Ils n’ont qu’un seul but : empêcher la réalisation du projet.
Les six voisins ont réalisé une « opération escargot » dans un supermarché et sur la route. Ils ont également été invités à la radio et la TV, ceci afin que leurs revendications aient une portée nationale. Ils ont aussi créé une page Facebook où ils ont fait le buzz, ainsi qu’un compte YouTube. Grâce à cela, ils ont reçu une importante vague de soutien. Mais le maire n’avait pas encore dit son dernier mot.
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